Palabre au CSC Etouvie

Depuis le mois de janvier la comédienne Laurence Claoué et la danseuse Julia Berrocal ont entamé avec un petit groupe d’habitants d’Etouvie un travail qui devrait aboutir à la création d’un spectacle sur le thème du mur. Une première étape, qui a occupé les premières séances, a consisté à « déballer » tout ce à quoi le mot de mur peut nous renvoyer. Du mur qui sépare ou qui enferme, au mur qui protège, qui cache. Des murs mythiques de Jéricho ou de Jérusalem, aux murs frontières qui séparent la Corée du Nord de la Corée du Sud, les États Unis du Mexique, en passant par les murs de nos appartements, de nos chambres, de nos vies.

Une semaine de résidence a ensuite été l’occasion de rentrer dans un travail plus concret. Une collecte de boîte de chaussures a permis au groupe de bâtir son premier mur et de tester les premières idées de mise en scène. Entre travail à la table et ébauche d’images sur le plateau, le groupe s’est peu à peu constitué un langage commun. Chacun a dû faire des efforts pour exprimer avec le plus de précision possible le sens de ses idées. Des expressions et concepts communs ont finalement émergé et servi de référence à la construction d’un propos avec lequel chacun est en accord.  A la fin de la semaine la ligne directrice du spectacle a été tracée et une première ébauche de scénographie a été montée avec des bouts de carton.

Dans les prochains mois le travail de création va se poursuivre, mais le groupe va aussi se pencher sur la construction d’un budget et la future diffusion du spectacle. Aventure à suivre…

Jean-Pierre Deliens nous propose son regard sur l'exposition Transferts présentée au CSC du 17 mars au 3 avril.

Merci à tous les amis qui nous ont rendu visite ce soir là.

    La vertu de notre intelligence est moins de savoir que de faire. « Savoir n’est rien, faire est tout. » Mais ce faire est fondamentalement acte de communication. Et, pour cela, « parler est la meilleure preuve de la capacité de faire quoi que ce soit. »
Jacques Rancière, Le maître ignorant.

Depuis 15 jours, nous avons entamé durant l’atelier danse du mardi matin un travail autour de la prise de décision. En effet en danse comme dans la vie quotidienne prendre des décisions est ce qui nous permet d’avancer, de bouger.
Chaque geste dansé est effectué dans une direction précise (gauche, droite, diagonale avant gauche, diagonale avant gauche haute…) et choisie en connaissance de cause. En effet, comment prendre une décision sans savoir ce que l’on fait vraiment?  sans savoir pourquoi on le fait ?
Deux maîtres mots : Connaître et Décider. Étape importante pour la maîtrise de la connaissance : la formulation. Dire ce que l’on fait est certainement la meilleure façon de s’approprier cette connaissance, de se rendre compte que les gestes que l’on entreprend sont aussi l’objet d’un savoir et que ce savoir  est indispensable pour en acquérir la maîtrise.
En danse comme dans tout autre domaine impossible de faire des choix cohérents sans savoir ce que l’on fait, impossible d’être précis si les choix ne sont pas faits en connaissance de cause.
Nous avons donc bien dansé ce mardi, et ce n’est pas forcément parce que c’était une journée « avec », mais parce que chacun a pu partager avec les autres le savoir de ses propres gestes.

Un solo chorégraphié par Xavier Lot interprété par Bienvenue Bazié (Burkina Faso)

Mardi 26 février à 20h30 au Centre Social et Culturel d'Etouvie
réservation 03 22 43 03 52 - cscetouvie@free.fr

Welcome to Bienvenue est une biographie de notre histoire commune dont le corps visé, tamponné, identifié est la réalité de mon invitation à Bienvenue. Ces traces indélébiles restent sourdes mais il gronde malgrè nous une pulsation que l'on peut arrêter et qui ne cesse de se réveiller. Avec Bienvenue, notre sensation est proche de l'état du long voyage traversant tout aussi bien la poussière du village sahélien de es ancêtres, que les postes frontières des aérogares de pays industrialisés. Un voyage où nous devons perpetuellement tout réinscrire parce que tout s'efface.
Xavier Lot

    « Tout le monde marche, mais personne ne marche de façon semblable » dit Merce Cunningham.
Cette semaine, travail sur le poids.
La danse nous confronte souvent à nos singularités. Combien de fois entend-on murmurer « j’y arriverais jamais ». Et Julia de répéter : « il n’y a pas de « j’y arrive pas » qui tienne ici ! ». Inutile de nier, elle a toujours raison, même si ça nous énerve beaucoup.

    Travail sur le poids donc. Il paraît que la danse est une discipline de faignant. Le but est donc de réussir à se déplacer en utilisant le moins d’énergie possible. Petite astuce pour y parvenir : commencez par vous alléger. Oui, oui, dehors tensions et crispations, petits soucis et gros tracas. Déposez les soigneusement à côté de vos chaussures, vous les retrouverez à la sortie. Une fois débarrassé, il n’y a pas de doute, vous êtes moins lourd, le sol est moins dur, l’air est plus moelleux, bref tout va mieux et surtout vous bougez mieux.
Et il n’y a pas que vous pour le constater, le partenaire chargé de vous traîner par terre pourra vous le confirmer, vous n’êtes plus ce poids que vous étiez en arrivant. Il parvient maintenant à vous déplacer avec beaucoup plus de facilité et bientôt il pourra vous tirer et vous faire virevolter comme si vous ne pesiez pas plus qu’une plume…
Vous pensez que je plaisante, moi, oui, peut être, mais Julia nous a très sérieusement confié que son but ultime était de parvenir à la lévitation. Elle a d’ailleurs à ce sujet une « théorie » fort intéressante : si Newton avait pris son bain sous un arbre peut être aurait-il pu constater que la pomme tombe dans l’air mais qu’elle flotte dans l’eau. Mais où veut-elle en venir ????? L’ambition de Julia est de parvenir à faire s’annuler la force de gravitation et la force de « flottaison » pour parvenir à… léviter. C’est logique, c’est formidable !

     L’atelier danse de cette semaine s’est terminé comme de bien entendu par une discussion très animée. Nous avons abordé des sujets bien plus terre-à-terre que la lévitation, mais je ne voudrais pas casser l’ambiance, les problèmes du quotidien nous rattrapent trop vite…

Réservation conseillée au 03 22 43 03 52.

« Il y a bien longtemps, Orsanne s’était perdue dans la forêt en marchant sur l’herbe d’égarement. Elle avait tout oublié. Orsanne avait trouvé refuge dans une tanière où elle a mis au monde un petit… Elle l’a appelé Jean. Elle trouvait que c’était un beau nom pour un garçon.
Jean, c’était son nom. Au village tout le monde l’appelait Jean de l’Ours… » Quand on est différent, on marche ou on attend. Jean de l’Ours, lui, a décidé de marcher. Chapeau mou, médaille au cou, canne à la main, Jean de l’Ours sifflait sur les chemins : « Marcher à un, c’est bien. Marcher à deux, c’est mieux. Marcher à trois, on est comme des rois ! »

Il se passe parfois des choses étranges au CSC.
Ainsi, depuis ce matin, Sophie Shaikh s'est installée dans la salle d'expo avec sa thermo-fantaisie pour dire la bonne aventure aux adhérents du CSC.

Elle a fait quelques prédictions dont on ne connaît pas la teneur à Étienne qui en a cassé sa chaise de rage.

Puis il s'est rué sur les spécialités japonaises qu'un visiteur lui avait offertes l'année dernière et a tout dévoré…

Le médecin pense qu'il pourra sortir de l'hôpital dans quelques jours.

Le vendredi 25 janvier, une quinzaine de membres du groupe culture sont allés voir le spectacle Le Cabaret des hommes Perdus à la Comédie de Picardie. Un spectacle très "gay" qui a enthousiasmé l'ensemble du public.

Vous pouvez voir une bande annonce du spectacle ICI. La fiche complète ICI.

Après concertation avec l'ensemble du groupe culture, Michèle nous livre ses impressions sur ce spectacle.

"Ce que je retiens de cette pièce c’est que le personnage principal a été dans la prostitution contre sa volonté.
Il voulait faire carrière dans la chanson, être reconnu comme tel. Or, il tombe sur des chenapans qui l’obligent a être dans la prostitution, ils ne lui donnent aucune chance, même le barman lui demande de vivre avec lui. Il y a ceux de la rue qui le poursuivent…
Malheureusement, cela a été pour lui la décadence jusqu’à ce qu’il tombe malade.
Il y a eu de moments où l’on a ri et des moments où on était dans la peine pour lui. Il était traité comme une chose, au bon vouloir des autres.
Même sur la fin, le barman lui demande de rester avec lui. Or ce n’est pas ce qu’il veut, il demande une dernière fois de pouvoir chanter sa chanson et là on voit toute la peine qu’il peut ressentir.
Il préfère mourir, je pense, que de continuer sur cette voie.
La fin nous laisse perplexes. C’est difficile de comprendre. Mais la comédie a été superbement jouée par les acteurs, la danse et le chant tout était bien coordonné.
J’ai passé une superbe soirée. Merci à la Comédie de Picardie et au CSC de m’avoir permis de voir ce spectacle."

Michèle pour le groupe culture.